Le marché central

Aux premières années du Protectorat, le marché aux céréales (souk al-mahsoulat), installé dès 1840 à l’extérieur des remparts côté nord, fut transféré au pied des remparts sud, et remplacé par le marché aux animaux (souk es-saay). Le nouvel espace marchand était constitué d’une simple construction légère en bois, montée sur piliers, aux parois bien aérées, qui suffisait malgré tout à protéger les grains exposés de la pluie et des rayons solaires.

Le marché central

Aux premières années du Protectorat, le marché aux céréales (souk al-mahsoulat), installé dès 1840 à l’extérieur des remparts côté nord, fut transféré au pied des remparts sud, et remplacé par le marché aux animaux (souk es-saay). Le nouvel espace marchand était constitué d’une simple construction légère en bois, montée sur piliers, aux parois bien aérées, qui suffisait malgré tout à protéger les grains exposés de la pluie et des rayons solaires. Dans la même voie et non loin, pratiquement face à la porte de la casbah et à l’église orthodoxe, à la place jadis appelée Place Pic et aujourd’hui Place de la Résistance, fut ouvert au public au mois de juin 1892, un autre marché où bouchers, légumiers, poissonniers et autres commerçants proposaient un éventail de produits, riche et varié. Il s’agissait d’une construction à structure métallique et à parois en verre. En 1932, dans la foulée de l’urbanisation à outrance de la ville dite européenne, un nouveau marché, désormais appelé « marché central » fut érigé à proximité du port de pêche, qui emprunte son architecture à celle des mosquées. Pour s’inscrire dans le modèle, un minaret à base carrée s’élève à gauche de l’entrée principale, à l’angle nord-est, affichant des fenêtres géminées sur les quatre côtés, ainsi que des créneaux et merlons qui rappellent ceux des remparts de la médina ; cette tour a longtemps abrité une radio locale du nom de son fondateur : Radio Costa. La façade principale de l’édifice est marquée par l’existence d’une baie en arc brisé outrepassé au niveau du minaret et d’une entrée monumentale formée de deux arcs de plein-cintre opposés, formant vestibule. Une série de fenêtres surmontées d’arcs outrepassés jalonnent la façade. Cette sorte de passage couvert communique avec une galerie circulaire à arcades, bordée de boutiques, et une vaste cour centrale rehaussée en son milieu d’une fontaine à vasque en calcaire rose. Au fond, une grande halle aux poissons, telle une salle de prières de mosquée, mais qui ouvre sur un portique faisant face à la darse de l’ancien port de pêche de Sfax.

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