Le projet Taparura

A la fin des années soixante du siècle dernier, une malencontreuse décision économique a eu des conséquences désastreuses sur l’environnement la ville de Sfax. L’implantation d’unités de traitement du phosphate sur la côte nord a engendré une pollution sans précédent des plages traditionnelles de la ville, notamment par le rejet de milliers de tonnes de phosphogypse entassées sur les rives d’une mer dont les hauts fonds constituaient des frayères pour la population halieutique.

Le projet Taparura

A la fin des années soixante du siècle dernier, une malencontreuse décision économique a eu des conséquences désastreuses sur l’environnement la ville de Sfax. L’implantation d’unités de traitement du phosphate sur la côte nord a engendré une pollution sans précédent des plages traditionnelles de la ville, notamment par le rejet de milliers de tonnes de phosphogypse entassées sur les rives d’une mer dont les hauts fonds constituaient des frayères pour la population halieutique. Il aura fallu attendre un demi-siècle pour assister à l’avènement d’un projet à double objectif : une dépollution qui réconcilierait les Sfaxiens avec la mer et l’aménagement d’une nouvelle zone urbaine gagnée sur la mer, à l’exemple de Bab-Bhar. Ce quartier européen a été bâti sur des terrains remblayés, inaugurant de la sorte une tradition urbaine purement sfaxienne qui pallierait l’absence de réserves foncières publiques nécessaires à l’extension urbaine d’une métropole régionale en pleine expansion. Ce projet de dépollution limité aux anciennes plages défigurées par l’industrie chimique, deviendra un gigantesque projet urbain littoral de 420 ha de superficie et de 6km de côte. Déjà la colline boisée qui a permis de couvrir les rejets chimiques, se détache du relief plat de la côte, avec sa couverture végétale, son emprise deux fois supérieure à celle de la médina (24 ha), offrant son paysage central unique, à la fois maritime et forestier. Ce projet porte le nom mythique de Taparura Taparura ou Taphrura est le nom d’une cité antique que la fameuse Table de Peutinger ainsi que la mémoire des textes situent aux environs de la ville de Sfax, mais dont on n’a trouvé aucune trace matérielle, d’autant plus que l’archéologie reste muette à ce sujet, ce qui pousse le mythe à se substituer à la réalité.

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